•  

       Tom en avait assez, de cette vie qu’il trainait depuis son plus jeune âge. 

    Il ne pouvait pas aller à l’école, comme tous les autres enfants. Il devait prendre des cours à domicile, par les meilleurs professeurs de la région, jouer de divers instruments, pratiquer de nombreux sports… Certes, ses parents étaient riches, mais lui, tout ce qu’il souhaitait, était de vivre une vie normal. 

    Cela faisait maintenant quelques années que Tom vivait seul, il avait quitté la maison familial, pour s’installer dans un luxueux appartement, en centre ville. Il ne supportait plus vivre chez ses parents, il avait besoin d’indépendance, et il avait tout de même vingt-six ans! 

    Il était arrivé à un point, où il ne croyait plus en rien. Il avait tellement été déçu. Il ne croyait plus vraiment en l’amour. Les personnes qui l’entouraient, étaient seulement là pour son argent. Il y a encore peu de temps, Tom payait quelques « amis », pour qu’ils daignent rester avec lui. Tom joué de la guitare, et il adorait le faire en présence d’autres musiciens, mais malheureusement, il devait les récompenser, alors il les payait…

    C’était la même chose par amour, les filles ne restaient juste pour qu’il leurs payent de nombreux cadeaux, mais avant Tom ne s’en rendait pas compte. Il avait donc essayait avec un homme, une simple expérience pour voir la différence. Cela lui avait bien plu, mais il se rendit compte peu de temps après, qu’il n’avait fait ça seulement pour lui dérober quelques biens.

    Alors maintenant Tom était seul, ne cherchant plus le contact avec quiconque. Il ne voyait que très rarement ses parents, ils n’étaient pas du tout proche. 

    Il avait tout de même un métier, depuis petit, il avait toujours rêvé d’être policier. Ses parents ne comprenant pas vraiment son choix, voulant qu’il retrace le métier de son père, en travaillant dans les finances. Mais Tom n’était pas de cet avis, il voulait pour une fois, faire quelque chose qui le passionne. Il s’entendait tout de même bien, avec ses collègues de travail, il avait même réussit récemment à se lier d’amitié, avec un policier à peine plus vieux que lui, Georg. Ils s’entendaient bien, Georg avait beaucoup d’humour, et ne semblait pas du tout attirer par son argent. Mais c’était encore trop tôt pour Tom, de faire à nouveau confiance à quelqu’un. Alors il le voyait seulement au travail, et espérait que par la suite, leur amitié grandirait.

     

       Tom venait à nouveau de tenter une relation avec une jeune femme, mais cette fois ci, il ne fut pas dupe, et se rendit compte très peu de temps après, 

    que cette jeune femme était la, comme toutes les autres, pour son argent. Ils étaient restés ensemble seulement qu’un mois, et ensuite le jeune policier l’avait rapidement chassée. Ils venaient de rompre le jour même, et Tom marchait dans les rues, un regard livide, la tête penchée en avant. Il était habitué, mais il avait espéré cette fois ci, que ça change, mais cela n’avait pas était le cas…

    Il continuait alors de marcher, d’un pas las, mais il s’arrêta dans un coin, et s’adossa contre un mur. À un mètre de lui, se trouvait un jeune SDF, qui mendiait dans la rue. Il était habillé d’un simple jean, avec un t-shirt noir fin. Il avait de beaux cheveux noirs, raides, qu’y lui arrivait en dessous des épaules. Il avait un physique assez androgyne. Tom n’arrivait pas bien à distinguer son visage, car il avait la tête baissée, et que ses cheveux, lui en recouvrés la moitié.

    Le jeune policier, était alors assis en tailleur, son coude posé sur sa jambe, et sa main retenant sa tête lourde. Il tourna alors la tête vers le jeune sans abri, qui lui ne le regardait même pas, et lui dit d’un air mélancolique:

     

    •  Vous avez de la chance de ne pas être riche. Au moins, votre vie est plus « vraie » et plus heureuse…
    •  Je vous demande pardon? demanda le jeune homme, ayant à peine relevé la tête
    •  Oui, au moins les personnes qui restent avec vous, ne sont pas là pour votre argent.
    •  Parce que j’ai l’air accompagné là.

     

    En effet, le jeune SDF était tout seul, mais Tom était certain qu’il vivait une meilleur vie, et qu’il était mieux entouré, malgré les problèmes d’argent. Le sans abri reprit:

     

    •  Si votre vie est si pénible que vous le dites, on a cas échanger. s’exclama-t-il en plaisantant

     

    Tom réfléchit une seconde, et dit d’un ton enjoué:

     

    •  Excellente idée!
    •  Pardon? s’étonna le SDF, incompréhensif, en tournant la tête vers lui
    •  Oui, nous n’avons cas échanger nos vies pendant vingt-quatre heures. Vous prenez ma place, dans mon appartement, et je prends la votre, dans votre…carton…
    •  Arrêtez, on ne me fait pas ce genre de blague à moi.
    •  Je suis plus que sérieux. rétorqua Tom d’un ton ferme

     

    Le jeune sans abri, ouvra grand les yeux, se demandant sur qui il était tombé. Il ne pouvait pas croire à une plaisanterie pareil. Mais le jeune policier reprit:

     

    •  Comment vous appelez- vous?
    •  B…Bill… et vous?
    •  Tom. répondit-il en lui souriant

     

    Tom repris alors, plus que sérieusement:

     

    •  Alors vous êtes d’accord? On fait ça!
    •  Je…Je…

     

    Tom lui força alors un peu la main, en aidant à se lever le jeune homme. Bill n’en revenait pas. Il trouvait l’idée de Tom, stupide. Jamais il n’aurait laissé son appartement, à un jeune sans abri qu’il ne connait pas. Et pourquoi voulait-il tant connaitre, la vie misérable que vivait Bill? 

    Les deux jeunes hommes, se dirigèrent vers la voiture luxueuse de Tom, et Bill n’en revenait toujours pas. Il ne pouvait s’empêcher d’être hésitant à monter dans cette sublime voiture, ne croyant toujours pas ce qu’il lui arrivait. Ils arrivèrent peu de temps après, devant l’immeuble de Tom. Ils montèrent ensemble dans l’ascenseur, et le jeune policier dressait un sourire radieux, alors que le jeune sans abri était très mal à l’aise et nerveux.

    Tom tourna ensuite la clé dans la serrure, et ouvrit grand la porte, laissant une vue magnifique pour l’androgyne, qui resta bouche bée. Bill rentra doucement dans l’appartement, en l’admirant. Il arriva dans l’immense salon, ayant une gigantesque baie vitrée, qui donnait une vue sur toute la ville. Le jeune SDF ne savait plus ou regarder. Il n’en revenait pas. Comment Tom pouvait se plaindre, alors qu’il avait une vie si merveilleuse comparé à la sienne? Tom commença alors à lui parler, pendant que Bill faisait le tour de l’appartement, toujours aussi émerveillé:

     

    •  Ça vous plait Bill? Venez, suivez moi, je vais vous montrer où vous allez passer la nuit. J’ai une grande chambre d’ami, j’espère que vous vous y plairez. Vous pouvez également utilisé la salle de bain, ainsi que le frigidaire, je l’ai rempli récemment. 

     

    Bill ne répondait rien, il était juste admiratif. Tom l’emmena dans la chambre d’ami. Elle était très belle, très sobre mais superbe. Le jeune homme déposa le peu d’affaire que possédé l’androgyne, au sol, et ensuite ils sortirent de la chambre. Il fit un bref tour de l’appartement, avant que Tom ne s’exclame:

     

    •  Ça vous plait Bill?
    •  Oui…c’est magnifique. répondit le jeune homme en regardant avec toujours autant d’émerveillement autour de lui
    •  Tant mieux. Donc on se reverra demain après-midi, cela fera une journée. Je passerais à l’appartement.

     

    Le jeune SDF regardait toujours autour de lui, écoutant à peine le jeune policier. Et Tom reprit d’un air interrogateur:

     

    •  Au fait Bill, où dormez-vous la nuit?
    •  Par terre. répondit Bill d’un ton ferme
    •  Par…terre…
    •  J’ai un carton sinon, que vous avez pris avec vous. reprit Bill voyant le jeune homme se crisper
    •  Ah…c’est gentil… rétorqua Tom 

     

    Il retourna alors dans la chambre d’ami, cherchant le misérable carton qui servait de lit, au jeune sans abri. Il revint ensuite, salua Bill et ferma la porte de son sublime appartement, laissant dedans un jeune inconnu, qui n’avait que d’yeux pour regarder.


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